mercredi 30 septembre 2009

Boucheron pour Femme


Me revient à la mémoire, une amie chère, à la fac. Nous étions jeunes et elle portait alors le tout fraîchement paru, Boucheron pour femme, dans sa version eau de toilette. Je me souviens (moi qui étais alors une fervente adoratrice des notes de massepain suave de L'Heure Bleue de Guerlain) que son parfum me ravissait mais qu'il avançait une facette sèche, boisée, poudrée, parfois incisive et verte qui me dérangeait sur sa peau. Oui je ne m'en cache point, je suis une amoureuse du moelleux, du tendre, du doux,  (mais je me soigne en prenant de l'âge et de l’"expérience olfactive" ) et Boucheron avait cette pertinence un peu verdâtre et sèche qui me contrariait jadis. Le temps a passé et je reconsidère Boucheron, d'abord en eau de toilette . Je me surprends à penser : Comment ai-je pu bouder ce parfum toutes ces années à cause d'un souvenir lointain? L'eau de toilette a ce départ fruité d'abricot doux et sucré, juste végétalisé d'une herbe fraîche, tendre. Puis très vite le cœur des fleurs blanches (une cascade de fleurs blanches voluptueuses, sensuelles: Tubéreuse, ylang, jasmin, fleur d'oranger, narcisse, à en perdre la tête..!) se met à battre la chamade pour s'assoupir dans un lit douillet et confortable de santal, de fève tonka et de vanille. Ah quelle belle harmonie, vraiment! Un fleuri-oriental élégantissime, mais qui sait rester mordant et vif! Et puis aujourd'hui j'ai testé la version eau de parfum. Que dire? Il correspond en tout point à ce que j'aime dans un parfum. J'y retrouve tout ce que j'ai apprécié dans l'eau de toilette à la seule différence que les notes de fond se présentent plus rapidement à mon nez. Aussi à ce stade, la tubéreuse se fait-elle plus prononcée sur ma peau. Elle est belle, profonde. Elle s'alanguit et s'abandonne totalement dans la lascivité des notes de fonds moelleuses, comme un canapé sans fond...


Parfait en toute occasion, c'est un parfum élégant, mais casual... Très joli au printemps....!


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