dimanche 28 novembre 2010

Patchoujeeks!


Quelle perfumista ou quel amateur de parfum n'a jamais rêvé passer un accord avec un parfumeur, et ce afin d'obtenir de son savoir et de sa technicité un parfum désiré mais jamais déniché sur le marché? Ne Gnou voilons pas la face!
Mais oui... Gnou avons tous ce désir secret de posséder un parfum, un peu unique, qui a été pensé en tandem mais élaboré par un artisan du sillage!
J'ai eu cette idée un matin en me promenant le long du blog d'un "Parfumeur du Dimanche".
J'ai alors osé (!) et lui ai proposé de composer un parfum dont je vantais très succinctement quelques potentielles qualités.
Gnou le savions déjà: je baigne dans une période patchouli, alors c'est tout naturellement que ma proposition s'orienta vers un patchouli que je souhaitais un peu "roots", assez "seventies" mais demeurant toutefois féminin.
Le parfumeur du Dimanche a accepté ma proposition et avec beaucoup d'humilité, il s'est lancé dans l'aventurette avec sérieux et conviction.

Ensemble Gnou avons tracé les principaux axes du parfum souhaité. Il m'a fait quelques propositions toutes plus intéressantes les unes que les autres, parfois même plutôt originales et hardies (un "Petitgrain" de folie fort amusant d'ailleurs!). De nature frileuse et disons-le assez traditionnelle, je me suis contentée d'une formule relativement "classique" mais qui m'apporte beaucoup de satisfaction.

Patchoujeeks, (c'est là son petit nom!) est un patchouli ambré, résineux, baumé et légèrement vanillé. Un patchouli riche! Sa robe ambrée, sombre et mystérieuse est à l'oeil, annonciatrice d'un exubérant sillage.
On se laisse étourdir par la profondeur de ses notes de tête liquoreuses, légèrement camphrées et boisées. Puis le temps passe, la matière s'épaissit et il s'enfonce dans un registre plus moelleux avec en sourdine cette note assez omniprésente et tout à fait exquise: un accent que je qualifierais de "dermophile indien", baumé et très légèrement infusé de vanille.
Ensuite le patchouli prend toute sa mesure. Il est le patriarche de Patchoujeeks, accompagné de ce baume quasiment "mystique", il se déploie avec assurance mais sans ostentation.
Patchoujeeks est parfaitement équilibré, aucune note ne dépasse l'autre pour s'imposer.
Le patriarche patchouli entreprend alors un long et paisible voyage, calme et serein, diffusant sa douce chaleur presque "cacaotée" à fleur de peau. La note savamment dosée de vanille (ni trop, ni trop peu) lui conférant une suavité assez féminine et troublante.
Patchoujeeks est un somptueux patchouli hivernal qui n'est pas sans me rappeler le luxuriant Ambre Sultan de Serge Lutens.

Je ne suis pas du genre à me mettre à Gnou devant un parfum, mais celui-ci répond parfaitement à mes attentes en la matière: Un patchouli différent de mes deux patchoulis favoris (Patchouli Patch et Intrigant Patchouli) mais merveilleusement complémentaire! Patchoujeeks est chic, sobre, et envoûtant! J'aime beaucoup!


Ses notes: Patchouli, Cèdre de Virginie, Santal, Labdanum, Baume du Perou, Vanille.

mardi 9 novembre 2010

Louanges Profanes, Parfumerie Générale.


Louanges Profanes... Curieux, je crois que je l'aime tant que j'ai du mal à gloser sur le sujet.

A vrai dire, je crois que je voudrais me contenter de "le définir"avec des onomatopées. Cela donnerait:


"Hmmmm, ooohhhh, aah, yummmi, , , fiouuuuu, woooaaw".

Mais que pourriez-vous y comprendre ?


1-Que j'ai été lobotomisée par une bande d'extra-terrestres sans scrupules et qu'ils m'ont greffé la cervelle de Pariis Hilton en lieu et place?


2-Ou bien que je bois mes parfums au litre, un verre de pastis N°5 à l'apéro, un petit verre de Coco au repas, un chtit canon de l'Heure Bleue en guise de digestif et un Intrigant Patchouli on the rocks, pour finir la soirée?

3-Ou encore...Les composants chimiques des parfums me sont montés à la tête et ont engourdi l'unique neurone qu'il me reste.


En réalité, ce parfum m'invite à de curieuses sensations...


J'y sens la joue rebondie, dodue et rosie d'un enfant radieux. Je me délecte de sa douceur fleurie et lactée.

Pour moi (et pour simplifier un peu) Louanges Profanes est une fleur d'oranger ronde, suave, dont on aurait laqué et adouci les notes agrumées, un peu piquantes, et ce à l'extrême. Le résultat est d'une onctuosité fleurie incomparable mais en se gardant bien de tomber dans quelque mièvrerie que ce soit.
Cette fleur d'oranger est lumineuse et sans irrégularité aucune, elle s'épanouit sur la peau avec la suavité d'une crème délicate.

Louanges Profanes a décidément quelque chose de céleste: nuages de crème, azur bleu bébé, plumes caressantes, choeurs angéliques.


Plus les minutes passent plus je détecte en fond une note que je qualifierais d'"épidermique" en ce sens que j'y sens (believe me or not) une note de "peau" sublimée, un peu baumée.


Louanges Profanes n'a pas une évolution remarquable, c'est un parfum assez monolithique, mais je crois que c'est la première fois que cela me satisfait pleinement. Oui! C'est tellement mieux ainsi! Les notes de têtes si tendres et sensuelles s'enroulent autour de son hôte pour ne plus le quitter des heures durant. Réconfortantes, un peu miellées et moelleuses mais sans être sirupeuses.

Ce parfum se démarque du reste de la gamme Parfumerie Générale et de la signature de Pierre Guillaume, qui joue habituellement sur des cordes plus épicées-boisées-animalisées-crémeuses.

Louanges Profanes est une mélodie jouée à la harpe, une prière adressée à la plus diaphane et lumineuse des créatures astrales.


Sa tenue et son sillage sont impeccables.

Les notes que vous détecterez peut-être: Néroli, Aubépine, Infusion de Lys, Fumée d'encens, Benjoin et Bois Saint.
Et pour en entendre parler avec passion et expertise, Mr Pierre Guillaume en personne, c'est ici:

Video Pierre Guillaume

dimanche 24 octobre 2010

Les fraîches et froides saisons...2010/11


M'accompagneront au long de ces mois, quelques fragrances de réconfort. Celles dans lesquelles je me glisserai à l'heure choisie, comme dans un pashmina doux chaud et confortable.

Il y aura:

*"Coco" de Chanel en edp et en extrait, pour la pétulance mordorée et épicée, qu'il m'offre.

*"Intrigant Patchouli" de Parfumerie Générale, ou le patchouli "habité" par une âme lumineuse, animale et caressante.

*"Poison" de Dior à dose homéopathique pour sa fameuse note : tarte à la myrtille sortie du four.

*"Louanges Profanes" de Parfumerie Générale, encore PG! Oui-oui. Ce parfum irradie de bonheur et c'est contagieux!

*"Patchouli Patch" de L'Artisan Parfumeur, les jours de pluie sa note iris jaillit avec beaucoup de grâce.

Et vous? Quels seront vos favoris dans les mois à venir?

samedi 7 août 2010

...De l'utilité de ce que nous vivons.

Un petit conte d'une sagesse remarquable...


Il était une fois, un humble paysan de la vieille Russie. Il était veuf et n'avait qu'un fils.
Un jour, son cheval disparut. Tous ses voisins le plaignirent, en disant qu'une bien triste chose était arrivée. "Peut-être que oui, peut-être que non", répondit-il.

Trois jours plus tard, son cheval revint accompagné de trois chevaux sauvages. Les voisins l'envièrent et lui affirmèrent: "Quelle chance tu as !". A quoi il répondit : "Peut-être que oui, peut-être que non".

Son fils tenta de monter l'un des chevaux sauvages, tomba et se cassa une jambe. Les voisins dirent : "Quelle guigne !" - "Peut-être que oui, peut-être que non", répondit une nouvelle fois le paysan.

Trois jours plus tard, les huissiers du tsar vinrent chercher tous les jeunes hommes valides pour les enrôler dans l'armée, et le fils du paysan ne fut pas enrôlé. "Quelle chance tu as !" déclarèrent les voisins au vieux paysan.

Nous ne voyons qu'un tout petit bout de notre réalité. Qui sait à quoi peuvent être utiles les expériences que nous vivons !

Selon la Sagesse de LAO-TSEU

jeudi 27 mai 2010

BALAHE de Léonard




Balahé de Léonard , né en 1983 sous l'impulsion créative de Daniel Moliere s'inscrit fort bien dans la lignée des beaux parfums de ces années Quatre-Vingt que j'affectionne tout particulièrement. Serge Mansau a habillé son émouvante et sensuelle fragrance d'un magnifique flacon noir ébène dont la forme m'évoque un galet poli et gravé par les embruns.

Adolescente, je possédais une miniature presque vide de ce parfum. Je me contentais alors uniquement d'en admirer les courbes et contours.

J'ai respiré Balahé sur un chemin de hasard, pour la première fois, au courant de l'année dernière. Comment ai-je pu passer tant d'années à côté d'un si beau parfum sans mieux faire sa connaissance? Toutes ces années passées sans Balahé...quel dommage. Et ma peine est d'autant plus consistante aujourd'hui, que je sais ce parfum discontinué. Trop tard...too late now....

Ce parfum ouvre son carnet de voyage exotique sur des notes fruitées-aldéhydées. On est cependant très loin des notes criardes fruitées et sirupeuses retrouvées dans chacun de ces flacons des années 2000. Balahé déroule des notes moelleuses confites de prunes, presque "mirabellées", et d'ananas mais sans jamais sombrer dans ce désormais trop coutumier jus multi-fruité chimique. Ces mêmes notes gourmandes de Balahé sont d'ailleurs tempérées par une bergamote lumineuse et relevées par le froissement de pincées aromatiques d'anis et de sauge.

On glisse ensuite en douceur dans un bain tiède de fleurs blanches (tubéreuse, ylang-ylang, iris, jasmin, fleurs d'oranger) . Là encore à me lire, on pourrait penser mais à tort, que ce bouquet magistral de fleurs blanches confère une odeur quelque peu savonneuse à l'ensemble. Il n'en est rien, croyez-moi... Là tout n'est que soie, velours, dans une plaisante obscurité.

Les notes de fond sont juste sublimes... Dans un parfait équilibre, elles déploient des trésors de sensualité grâce à la vanille, l'opopanax, le santal, et ce à travers le voile d'une suavité à peine animalisée de civette et de musc.

On se rapproche un peu du prodigieux Poison de Dior et du daté Loulou de Cacharel, mais là où ces derniers s’époumonent à pousser des notes wagnériennes, Balahé se love et demeure dans un répertoire plus intime, plus doux. Sotto Voce...

Je finis mon flacon et regrette dés à présent le jour où je n'en trouverai plus. Il me manque déjà...tant.

dimanche 2 mai 2010

Violettes de Toulouse de Berdoues


C'est une dame âgée dont l'éclat de rire juvénile pourfend la torpeur d'une minute lente...

C'est une jeune fille au sourire et à la candeur d'un autre temps, dont les mains blanches se superposent sagement sur ses genoux. Elle attend...

C'est aussi...le rêve d'un air humé vif et frais, les cheveux noués au vent, dans un cabriolet qui fuit en direction de la mer lointaine....

... Accueillir les rayons de soleil ruisselant à travers le feuillage d'un bois-joli, en murmurant tout bas, juste pour soi, sa gratitude envers la si plaisante saison.

La caresse d'une étoffe douce et légère contre le tronc rugueux et noueux d'un chêne séculaire.

C'est un clin d'oeil attrapé au vol, par une journée de pluie torrentielle.

Un silence dans une partition de Debussy.
Une larme qui coule sur la page d'un bonheur inattendu...Une autre, silencieuse, sur le livre qui se referme.

Une photo jaunie, écornée, dans un album oublié...

C'est le souvenir d'une abeille bourdonnant autour d'un pot de confiture de grand-mère...

Quelques malicieuses lucioles par une nuit d'été...


Le parfum d'un jadis et d'un aujourd'hui qui me poursuit et que je prends par la main les jours parmes et pastels...


Les notes: Absolu de feuille de violette, iris, jasmin, framboise, musc, fève tonka, héliotropine.



samedi 17 avril 2010

Black Orchid, Voile de Fleur. Tom Ford.


1978, je ne suis alors qu'une fillette très impressionnable, particulièrement ébahie et émerveillée par deux longs métrages.

Le premier:" l'Homme qui rétrécit", qui m'a à jamais indisposée lorsque je me trouve en présence d'une araignée d'auguste dimension...

Le deuxième : "Le Magicien d'Oz", m'a sûrement confortée dans ma complaisance pour les road movies. Les quatre adorables comparses suivant inlassablement (à pieds certes...) la route de briques jaunes jusqu'au château du pathétique magicien d'Oz, m'ont transportée de bonheur! Pendant des années je fus fidèle au poste (de télévision) lorsque Dorothy et l'hideuse, imbuvable Sorcière de l'Ouest y pointaient le bout de... leurs rutilants souliers de rubis!

Quel lien y a t'il entre Black Orchid Voile de Fleur (2007) et ce petit préambule?

Mon allusion au Magicien d'Oz est née de la pulvérisation de cette eau de toilette, car j'ai eu la fabuleuse sensation de flotter au dessus de cette prairie de fleurs scintillantes et merveilleusement odorantes mise en scène vers la fin film, mais qui n'est autre qu'un piège "toxique et soporifique" de la sorcière. (Mais non, je vous assure que je ne bois pas mes parfums et que mon seul opium est d'Yves St Laurent !).

En tête donc et à mon nez, une très nette dominante de chèvrefeuille et de gardenia se dégage. Une véritable sensation de plénitude olfactive m'a gagnée pendant quelques dizaines de secondes! Les fleurs y sont gaies, pétulantes, comme fraîchement cueillies ou bien humées à l'heure où le soleil ne réchauffe pas encore leur parure.

Dans un fondu enchaîné très harmonieux on parvient à l'étape suivante. Les fleurs blanches de BOVdF semblent se caraméliser, comme léchées par le soleil. Ces mêmes bouquets auparavant mutins et vivaces, s'alanguissent sous la chaleur du bel astre alors que je sens percer des notes fruitées de prunes, mais aussi une pointe timidement acidulée (cassis?).

Je suis conquise, même si pour l'instant je ne fais que décrire ce que je blâme souvent: le fameux fleuri-fruité,"freuti-fluiré" si ...routinier! Bref... Celui-ci a un je-ne-sais-quoi qui m'attire...(!)

Le temps de m'assurer que ce parfum me séduit, s'approchent des notes plus épicées (poivre noir? cannelle?), le tout prend une consistance moelleuse, épaisse, les fleurs se sont presque évanouies pour laisser la place à une sorte d'exhalaison de tarte aux prunes, nappée de vanille timide mais onctueuse...Quel tour de magie!

Ainsi, on passe d'un fleuri étourdissant à un mi-gourmand épais, épicé, légèrement vanillé....Sans heurt, dans une sérénité absolue.

Si cette eau me séduit c'est sans doute parce qu'à mon sens, je lui trouve des affinités avec Coco de Chanel en eau de parfum.
Quelques points communs les unissent: fleuri-orientaux, épicés, baumés.... Leurs différences les complètent : Alors que Coco en eau de parfum se porte à merveille durant les fraîches et froides saisons, ce BOVdF pourrait être son pendant primesautier et estival.

Sa tenue est exemplaire mais son sillage assez capiteux ne souffre pas de la chaleur.

Je viens de lire la "composition" de cette eau de toilette: mon nez insuffisamment affûté ne semble pas reconnaître la truffe noire, l'orchidée noire, le bois de lotus, le patchouli... Ces mêmes notes se fondent sans doute imperceptiblement au tout, pour aboutir à cette ravissante et sexy eau de "bonne humeur".
Je n'y sens pas la moindre notion d'obscurité (malgré le flacon noir et tous les noirs ingrédients de la recette...) . Bien au contraire....
Somewhere over the rainbow, bluebirds fly, and the dreams that you dreamed of, dreams really do come true...

Les notes: truffe noire, ylang-ylang, bergamote, cassis, chèvrefeuille, gardénia, lys épicé, orchidée noire, de prune noire, de poivre noir, le bois de lotus, des fruits succulents, lait chaud, cannelle, vanille , patchouli, baume, bois de santal.

mercredi 7 avril 2010

Homme sweet OM







En survolant les quelques pages de ce blog, je me rends compte à quel point ces messieurs y sont laissés pour compte. Donc, messieurs, s'il vous arrive de vous égarer ici, veuillez ne pas trop m'en tenir rigueur. Aussi, aimerais-je énumérer et ce, en toute simplicité, quelques parfums masculins qui m'ont émue, marquée, au fil de mes quelques quarante dernières années.

Une odeur toute paternelle d'abord. Un parfum qui "sent bon le papa" depuis...toujours! Fidèle à son parfum pendant toutes ces années sans jamais oser porter une autre fragrance.
Petit papa émouvant, petit docteur de mon cœur, papa qui porte Pour un Homme de Caron, chaque jour, et éternellement. Une lavande sèche écrasée sous les doigts, sous un soleil ardent, elle est enveloppée d'une gousse de vanille douce et onctueuse. Un parfum qui sent le bisou! L'an dernier au détour d'une promenade parfumée, j'ai eu le bonheur de découvrir Impact Pour un Homme: une version plus dense et proche d'une formule "extrait", de Pour un Homme. Un pur prodige, un véritable velours de lavande, onctueux, chaleureux.

Adolescente, je suis tombée sous le charme de Drakkar Noir que de nombreux copains portaient alors. Un comble qu'il me faut avouer non sans rougir: J'étais tellement séduite par cette eau de toilette, que je m'en étais offert un flacon. J'ai aimé porter cette eau résolument masculine, très "cash".  Sa lavande synthétique et ses notes "sévèrement burnées" ont contribué (mais si!) à mon intérêt actuel pour les parfums! Un parfum qui à mon nez, fait référence à l'insolence de la jeunesse, aux pétarades des 103 sport "kitées"!
Puis il y eut Polo de Ralph Lauren, des notes vertes à foison, de pins et conifères, une fraîcheur un peu rêche, comme des draps séchés sous le soleil des plus hauts sommets... des Vosges! Un parfum qui sent la complicité, une belle gaieté!
Gentleman de Givenchy et ses notes métalliques, son patchouli entêtant mais sans jamais perdre une once d'élégance. Un parfum urbain-chic.

Grey Flannel de Geoffrey Beene que j'avais découvert avec ma copine Monique, et que nous portions alors toutes les deux, nous fichant bien à l'époque du qu'en-dira-t'on. Il faut admettre que Grey Flannel et sa note dominante d'iris/violette ne reflète en rien la puissance "hormonale" des parfums masculins à la mode dans les années 80. C'est une eau de dandy, une fragrance délicate aux allures de Rupert Everett.

Il m'est arrivé aussi une ou deux fois, de tomber en arrêt dans la rue, simplement en croisant un passant.
A genoux, les bras en croix devant l'éberlué quidam, je l'implorais de me dévoiler le nom de son parfum! Non, bien sûr que non! Mais je filais à toute allure (son sillage enfermé dans ma mémoire) vers la première parfumerie venue, pour y débusquer l'obscur objet du désir: Mes enquêtes furent longues et parfois pénibles mais c'est ainsi que je "fis connaissance" avec les sublimes Habit Rouge de Guerlain et Chanel pour Monsieur.

Tout dernièrement à Strasbourg, j'ai eu la surprise de trouver un flacon du Mouchoir de Monsieur de Guerlain au Printemps.Une lavande vanillée encore, mais si douce, si poudrée, si bien éduquée. Sa tendresse et sa lumière m'ont bouleversée. Hélas sa tenue laisse un peu à désirer, semble t'il.

D'autres jolies choses pour "vous les hommes" (à mon goût, bien entendu.): La love Potion LP n°9 de Penhaligon's où L'ylang ylang, l'iris, les épices, la vanille et le patchouli en font un véritable philtre d'amour en effet... Aphrodisiaque (du moins je le pense, pour l'avoir senti sur touche uniquement). Dior Homme ( senti sur touche uniquement aussi), ou les volutes d'un iris poudré, subtil et sophistiqué, et dont les notes de fond un peu cuirées sont une vraie merveille.

Ambre Sultan de Serge Lutens aussi, chaud, résineux, luxuriant.
Une invitation à la danse des sept voiles!
Terre d'Hermès, un très beau "déjà-classique". Une intéressante construction fraîche, hespéridée et boisée, légèrement cuirée sur le fond.

Voilà messieurs, quelques-unes de mes préférences parfumées masculines. Mais je reste toutefois convaincue que l'argument "parfum pour homme" est purement d'ordre "marketing".
Vous l'avez sûrement subodoré, je défends avec ardeur l'idée que les parfums n'ont pas de sexe! On porte ce qu'on aime. Point.
A vos atomiseurs messieurs!

jeudi 1 avril 2010

Fleurs d'Oranger de Serge Lutens


1er Avril et pourtant l'hiver perdure... Il me suffit de tendre l'oreille du fin fond de ma verte contrée, pour entendre s'élever la rumeur d'une cohorte de voix unanimes, exprimant avec une rage certaine, l'insatisfaction météorologique ambiante. N'y tenant plus, je me joins à cette nuée vocale et fulminante!
OUI! Marre! Stop! Assez! Ras-le-bol! Nous sommes gavés de froid, de vent, de pluie, de bise glaciale, d'averses, de nez qui coulent, de thermomètres qui grimpent!
Allez ouste! Du balais! Casse-toi! Tire-toi! Dégage! Sale temps pourri, moisi!
Au feu (au placard ça ira aussi...) les manteaux, doudounes, trenchs, et autres chaussettes en laine de lama!
Nous voulons du soleil! Une brise douce et tiède qui s'insinue dans nos cheveux et nos vêtements légers. Nous voulons ronronner, nous étirer dans la chaleur, griller à feu doux derrière les vitres des nos véhicules.

En attendant que Dame Nature veuille bien honorer nos souhaits, il ne nous reste plus qu'à faire "comme si" !
Une fois franchi le pas de votre porte, vous pouvez si vous le souhaitez, revêtir votre maillot de bain, vous préparer une pina colada puis dans le même élan, enfiler vos tongs, vos toutes dernières Ray Ban, et vous allonger enfin mollement sur le canapé. Un oeil distrait sur la chaine Voyage et l'autre, morne, sur Voici-Voilà-Galagala!... et soupirer (éternuer un peu aussi...) de toute votre aise!

Ou bien... Ma petite solution, plus simple, plus rapide (...et un rien moins ridicule): Sortir de vos armoires l'une des armes les plus efficaces qui soit en matière d'évocation : Le parfum. Celui que vous ne portez qu'en été, quand il fait chaud, ou celui qui éveille en vous les images les plus torrides et calientes de votre répertoire fantasmatique!

Aujourd'hui j'ai choisi Fleurs d'Oranger de Serge Lutens (crée en 1995 par Christopher Sheldrake et Serge Lutens).

Une simple pression de l'index sur le vaporisateur et me voilà transportée par l'intermédiaire du fameux "vecteur spatio-temporel" Serge Lutens! Je me trouve alors dans un patio lumineux, chaleureux, bordé d'un jasmin capiteux et nocturne mais aussi d'orangers en fleurs dont le parfum exhale des notes mutines mais si peu farouches car enhardies par la tubéreuse. Une étourdissante entrée en matière! Radieuse, gaie, sensuelle, fraîche!
L'impression de destination méditerranéenne est immédiate!

La phase suivante est toujours blanche quoique plus chaleureuse et il vient se fixer une note épicée, un peu sauvage, qui "animalise" et sexualise un tantinet la blancheur fleurie. Il s'agit de notes de cumin (familières dans l'univers Lutensien, on retrouve l'insolence maquillée de sueur du cumin dans Féminité du Bois, Arabie et El Attarine notamment) et de muscade. Sur la peau l'osmose est grandiose: de chaleur sèche on a la sensation de passer à une douce moiteur...

Les notes "finales" sont moins remarquables hélas dans le sens où je les trouve plus feutrées. Elles s'évanouissent simplement dans la réminiscence d'un jasmin doux et sage.

Quoiqu'il en soit, Fleurs d'Oranger de Serge Lutens est à mon nez un des rares flacons à porter le soleil et l'évasion en lui. Un soleil gai, sensuel, chaud, fleuri, épicé, vibrant.

Sa tenue est excellente et son sillage puissant. Normal, c'est du Lutens!

Je me suis cependant laissée dire que Fleurs d'Oranger avait été reformulé lui aussi... Moi, je vous parle d'un temps que les moins de 5 ans ne peuvent pas connaître, Fleurs d'Oranger en ce temps-là...(Mon décant étant issu d'un flacon pré-reformulation.)

Il semblerait que depuis 2005, les aficionadas ne retrouvent plus la même empreinte sensuelle et troublante qu'auparavant. La nouvelle formule étant à leur nez plus convenue et plus sage.
Mais je fais confiance à Mr Lutens, il n'est pas homme à laisser vandaliser son oeuvre. La reformulation doit sûrement être plus qu'acceptable.

Tiens, il faudra que je vérifie cela très vite...!


Tête : Fleur d'oranger, Jasmin blanc, Tubéreuse des indes
Coeur : Rose blanche, Zeste vert
Fond : Musc végétal, hibiscus, Cumin, Muscade

jeudi 25 mars 2010

Balenciaga Paris


Il me faut avouer avoir attendu sa sortie avec une forme d'impatience! Admiratrice du Dix de Balenciaga, un ravissant accord violette/iris, poudré à souhait, et toujours aérien datant de 1947, j'étais dans l'expectative de ce nouvel opus dont le nez créateur n'est autre qu'Olivier Polge, et le directeur artistique l'exigeant Nicolas Ghesquière.
La violette est sensée donner toute sa mesure dans cette orchestration des années 2000.
Alors oui...en effet, c'est bien de violettes qu'il s'agit ici, avec, à l'instar d'Insolence de Guerlain ou même d' Aimez-Moi de Caron, "toujours" cette dimension légèrement sucrée et nettement fruitée apportée à la composition florale et boisée. J'écris le mot "toujours", parce que cette tendance fruitée est récurrente et quasi omniprésente dans la parfumerie depuis quelques années déjà.

Les notes de tête évoquent donc à mon nez, manifestement, une salade de fruits rouges, cerises, et poires juteuses dans laquelle on aurait très généreusement déposé des brisures et éclats de bonbons à la violette, sans omettre la petite pincée de baies roses (très tendances elles-aussi...) pour pimenter et "aiguiser" le tout.

Dans un deuxième temps l'eau de parfum se poudre, de façon assez cosmétique. Ce n'est pas sans rappeler les odeurs de certains de nos poudriers et autres rouges à lèvres.
A mesure que les notes fruitées s'évanouissent, je sens poindre une note d'iris qui rejoint timidement la violette-bonbon.

Le dernier volet reste dans les mêmes tonalités mais devient plus cotonneux. La violette-bonbon se fait imperceptible à mon nez, et seules subsistent des notes d'iris, peut-être un soupçon de cèdre et de vanille( en véritable sourdine!) et des muscs blancs, doux et vaporeux. Ces mêmes notes de fond me remémorent d'ailleurs un parfum que j'avais complètement oublié: Âme Toscane, du Monde en Parfums.

L'ensemble de la composition me paraît agréable et assez élégant.

A mon humble avis, ce Balenciaga Paris, réussit la gageure d'être à la fois moderne, très consensuel, et finalement classique... Il devrait plaire au plus grand nombre...
Petite "violette" sur le gâteau: le flacon est sobre mais très chic

dimanche 7 mars 2010

Petit dialogue contemporain autour de Bronze Goddess, Estée Lauder


Deux adolescentes (ou post-adolescentes, je ne sais plus faire la différence) dans un Sephonnaud du coin, je tends l'oreille:

- Woaaa..., Sabrina! P'tin viens-là Sabrina!!!

- Qoâââ! P'tin kess' tu m'veux?

- Sens-ça!...'Tin ! Comment ça déchiire !!!

- Hmmmm! Comment ça sent trôôô bon ton truc là!!! 'Tin', c'est quoi c'te bombass ??!!!

- Bronze Goddess!

- C'est pour bronzer en plus? Attends-ohhh, trôôô biien!!!

- Woaââ, comment je le surkiffe celui-là!!!!

- Je finis mon Amor Amor et je me prends celui-là, y' sent trôôô la plage!!

- T'as pas interêt, çuila il est pour moââ!

- ...'Tin tu délires grave toââ! Vas te faire foutre !!!




...


Les notes : Mandarine, bergamotte, citron, orange.
Tiaré, jasmin, magnolia, fleur d'oranger, lavande, noix de coco
Ambre, santal, vanille, vetiver, myrrhe

vendredi 5 mars 2010

Douce Amère de Serge Lutens


C'est un fait que j'observe en prenant de l'âge. Plus le temps passe, plus je mûris, moins les senteurs sucrées et gourmandes, fruitées, confites, vanillées, me séduisent.
Je demeure néanmoins une véritable amatrice du moelleux, des orientaux, des chyprés, des ambrés et autres épicés.
Sur le chemin de mes découvertes parfumées plus ou moins convaincantes, j'ai rencontré Douce Amère de Serge Lutens.
Douce Amère est une fragrance composée par Christopher Sheldrake en 2000 pour l'esthète parfumeur, Serge Lutens.
Mais au-delà de son nom qui m'a d'abord interpellée, il y a cette curieuse composition parfumée qui vous entraîne sur une piste peu ou prou explorée, une terre presque vierge, un espace de contrastes, de singulières contradictions, d'ombre et de lumière, le tout nimbé d'un voile de douceur.
Tout est dit dans ce nom porteur d'une forme de mélancolie...
A la vaporisation je perçois une cannelle adoucie par une fleur de tiaré et étrangement il se produit un effet "alimentaire" auquel je ne m'attends pas du tout. Je sens poindre une note gourmande, veloutée...un peu celle que je sens lorsque je râpe des copeaux de chocolat.
Un savant mélange ici de chocolat blanc et noir, mais ces notes sont absolument digestes. Point d'exagération calorique dans ce passage, (à la différence de Rahat Loukoum par exemple!).
Le plus surprenant est à venir cependant, car s'installe au fil des minutes la fameuse phase "amère"... Les larmes d'absinthe, herbe âcre, fée verte, coulent et tracent des sillons dans l'onctueux mais discret chocolat. Elles sont accompagnées de notes anisées qui confèrent une stupéfiante note de fraîcheur à la composition.
Les notes de coeur sont donc empreintes à la fois d'une suavité gourmande et d'une fraîche amertume. Singulière fragrance, paradoxale, presque déchirante comme une main tendue qui s'éloigne inexorablement...
Le troisième et dernier acte est à mon nez moins intéressant, il fait la part belle à une vanille chaude, boisée et musquée. On en oublierait presque l'improbable et belle dissonance de la phase intermédiaire du parfum...

Le temps s'égraine, je vieillis, les sucreries parfumées m'indiffèrent, au mieux m'amusent, mais je confesse avoir été envoûtée par la beauté gourmande non conventionnelle des deux premières phases de Douce Amère.


Notes: L'absinthe, la cannelle, le tiaré, le jasmin, le lys, la vanille.

NB: Il semblerait que ce parfum soit voué à disparaître tout prochainement de la collection export Serge Lutens, il devrait cependant en principe réintégrer les Salons du Palais Royal.

mardi 23 février 2010

Patchouli Patch de l'Artisan Parfumeur


Le patchouli...quelle matière...!
On peut l'aimer passionnément ou ne pouvoir le souffrir, reconnaissons-lui son caractère puissant, terreux, humide, intense, rustique.
Sentir un patchouli me fait l'effet d'être face contre terre dans l'humus et le terreau humide d'une forêt sombre. Je respire la tourbe, le champignon et son mycélium, mais aussi la verdure pourrissante, les bois moisis gorgés d'eau vieillie. Et curieusement parallèlement, je me laisse surprendre par la volupté de ces odeurs de la nature, dans ce qu'elle a de plus décomposé et terreux.

La note patchouli apporte selon moi, une touche des plus intéressantes et séduisantes qui soient aux compositions parfumées. Que seraient Miss Dior, Opium, Youth Dew, Angel, et même Shalimar sans cette pointe de patchouli à plus ou moins forte dose..?
J'aime le patchouli lorsqu'il entre dans la composition d'un parfum élaboré. Il incarne alors à mes yeux l'accompagnateur vigilant et prévenant, l'homme mûr, le sage, attaché aux valeurs de la terre, qui observe de loin la danse et les festivités des Joyeux.

Ce patchouli m'a tant intriguée et séduite dans les parfums cités plus haut, que j'ai souhaité me pencher sur des compositions plus "solinotes" .
J'ai donc porté trois patchoulis pendant trois semaines: Celui de Réminiscence d'abord, puis celui de Lutens: Bornéo 1834, et enfin Patchouli Patch de l'Artisan Parfumeur.
J'ai moyennement apprécié le flashback sur les années 70 que m'a offert celui de Réminiscence : Puissant, liquoreux, ambré et vanillé. J'ai fait le tour de la beauté typée de Bornéo 1834, un patchouli épuré, ethéré et pourtant corsé, gansé de cacao, façon cabosse. Un patchouli noir, brillant.
Et je suis tombée sous le charme du ciselé Patchouli Patch de L'Artisan Parfumeur...
Né en 2002 des nez avertis de Bertrand Duchaufour et Evelyne Boulanger, cette eau de toilette offre ce qu'il y a de plus sincère dans le patchouli et fait baisser le son de ce qui pourrait (m)'irriter.
Car...
C'est bien d'un patchouli terreux et sec qu'il s'agit, mais dans son cas c'est comme si la terre flirtait constamment avec l'air. Qu'on se le dise, dans les différentes phases de développement de PP, le patchouli demeure la matière vedette.
Elle est accompagnée pour commencer, par une très discrète note d'iris tendre et fleurie et comme si cette dernière ne suffisait pas à aérer la terreuse et camphrée substance, une délicieuse note fleurie-abricotée d'osmanthe suffit à parfaire la légèreté de cette entrée en matière.
On sent poindre rapidement ensuite, des muscs blancs qui polissent merveilleusement la "rudesse" du patchouli. Ces muscs blancs qui couplés au patchouli aérien, donnent l'impression d'une peau chauffée au soleil, ou par des caresses...
Les notes rustiques du patchouli d'origine sont aussi comme légèrement glacées par la présence de badiane (ou peut-être est-ce du fenouil?) qui apporte une élégante touche aromatique, finement épicée.
Les minutes (heures!) passent et n'ôtent rien à mon plaisir, le patchouli de ce Patch se fait doux, murmurant, tendre, chaud et... suspendu, entre ciel et terre.

On déplore bien souvent (et à raison!), la faible tenue et le timide sillage des eaux de toilette de l'Artisan Parfumeur, ici on peut se réjouir de l'excellente tenue et du magnifique sillage qu'offre ce Patchouli Patch. Seul ou juxtaposé à autre parfum par petites touches, il est tout simplement magnifique! Et mixte, of course!

Notes: Patchouli, iris, osmanthus, muscs blancs, badiane (fenouil?), vetiver, santal.

mardi 9 février 2010

N'Aimez que Moi...CARON




-1916- la guerre fait rage, des grondements sourds et mats remontent le long des plaines, traversent forêts et collines, depuis les tranchées. L'absurdité humaine bat son plein. Combien de jeunes gens pourtant si débordants de promesses quittent-ils parents et amours pour rejoindre l'innommable, l'épouvante? Combien de tripes broyées par la peur de ne revenir sains et saufs, de cœurs noués, se mettent-ils en marche vers de funestes mois et années?

Ernest Daltroff et Félicie Wanpouille les créateurs de génie de la maison Caron ont alors une idée qu'il mettent rapidement à exécution en ces temps aussi troubles que sombres:
Le couple créé "N'aimez que moi". Un parfum destiné à "cimenter" les cœurs séparés par la guerre.
J'ignore si le jus que l'on trouve aujourd'hui dans les fontaines des boutiques Caron à Paris est identique à celui qu'il fut jadis, mais "N'aimez que Moi" possède définitivement ce petit trait de caractère suranné, adorablement désuet, touchant.

Le départ est un alcool de roses mâtures, puis la puissance éthylique disparaît progressivement au profit d'une sensation de poudre délicate rose et parme.
J'ai le sentiment par moment de sentir la poudre sucrée qui glace la guimauve. Et puis... non! Reviennent en force les parfums de la rose bulgare, un soupçon de violette et de lilas aussi.
Une pointe d'iris affine enfin le bouquet opulent avec sa note légèrement métallique et poudrée.

Le cœur se boise doucement et confère une certaine épaisseur au bouquet initial, au trio roses-violettes-iris.

Enfin, le parfum se calme et fond sur la peau dans des notes suaves, poudrées, infiniment tendres, peut-être grâce à la vanille et à l'ambre.

Il m'est aisé d'imaginer le visage de ces jeunes gens offrant à l'élue de leur cœur, un flacon de "N'aimez que moi" juste avant de partir pour la violence du front.
Je ferme les yeux un instant et je me figure alors les regards, les larmes, les sourires forcés, les mains qui se joignent et se serrent fort, les promesses chuchotées de conserver intacts les sentiments qui lient "les séparés" ...

"Oui.......Je n'aimerai que Vous."


Notes: lilas, rose, violette, iris, vétiver, cèdre, bois de santal, vanille, ambre, musc, mousse de chêne.


NB: Celles qui connaissent la fameuse poudre pour le visage de Caron sauront de quoi je parle, car c'est là l'exacte odeur de ce parfum.

dimanche 17 janvier 2010

POISON de Dior


Souvent décrié, je ne puis m'empêcher et ce depuis 1985 (date de sa création) de lui porter une admiration certaine. Poison est un cardinal indécent, un velours pourpre, une douce incandescence... J'ai le souvenir de l'avoir découvert sur la route qui me menait chez moi, dans un bus que je prenais quotidiennement lorsque j'étais lycéenne. Une camarade de trajet en avait obtenu une fiolette et m'avait tendu le minuscule objet en me disant, "tiens c'est pour toi qui aime tant les parfums...!"
Très vite, je m'en suis offert un flacon mais sans jamais oser le porter, à l'époque. Je ne me sentais pas prête à afficher le mystérieux trouble que pouvait me provoquer ce parfum, et me contentais donc d'en déposer une goutte sur mon pon poignet les jours où je restais chez moi, et parfois aussi avant de m'endormir. Respirer ce parfum me menait vers des terres inconnues mais qu'il me plaisait d'imaginer...
Femme fatale, rouge à lèvres incendiaire, soie, peaux, orages, troubles, me venaient à l'esprit...^^!
Aaah... Poison et pâmoison... ;o)
Peut-être est-ce sa tubéreuse, charnue et charnelle qui me faisait et me fait encore, cet effet...?
On ne peut nier sa provocante richesse qu'on lui reproche si souvent. Personnellement j'aime sa "férocité", son venin, sa présence, son mystère. En matière de parfums, comme il me plait à le répéter souvent, tout est question de modération, de mesure...
Si s'asperger d'Eau de Rochas est aisé, une ou deux gouttes seulement de Poison suffisent à embaumer l'exquise élue pour des heures et des heures, sans jamais tomber dans la démesure.
Poison est unique, véritablement. Il possède une double identité qui convient merveilleusement à mon goût: Une présence altière énigmatique et impénétrable mais aussi une suavité aux confins du gourmand qui m'évoque une tarte aux myrtilles saupoudrée d'épices, sortant du four...
Glace, feu...

notes de tête:
Coriandre, Baies sauvages, Prune, Epices, Fleur d'Oranger

notes de cœur:
Rose, Tubéreuse, Oeillet, Cannelle

notes de fond:
Ambre, Santal, Opoponax, Musc

vendredi 1 janvier 2010

HAPPY NEW YEAR !!!



Goodbye 2009...
Welcome 2010!!! Avec je l'espère pour nous tous, des corbeilles remplies de sourires, de sérénité, de découvertes enthousiasmantes, de doux sentiments, d'exaltation, de succès, de santé, de beaux parfums et de moments purs et magiques! ;o)




...Jeeks.